Blogueur régulier depuis maintenant 7 ans, Jibé est l’auteur du webcomics Sans emploi. Discrètement, à sa manière, il participe à la création de bande dessinée en ligne.
Jibé, un dessinateur avec emploi
Notre dessinateur du jour, Jean-Baptiste Pollien, alias Jibé sur son blog, est graphiste web et illustrateur de métier depuis le milieu des années 2000. Son site professionnel (http://www.jbpollien.com/) peut renseigner le curieux sur les diverses activités qu’il a pu exercer jusque là : design de sites web, réalisation de campagne de communication, recherche sur des logos. Avec la bande dessinée numérique s’est créée une sorte de visibilité d’un milieu professionnel des illustrateurs freelance qui ont l’occasion d’exercer en semi-professionnel une activité d’auteur de bande dessinée, de diversifier leur activité et de fédérer un public. Le parcours de Jibé rejoint celui des nombreux autres blogueurs dont la profession principale est illustrateur dans la publicité et l’édition : Pénélope Jolicoeur, Margaux Motin, Gally, NR, Vincent Sorel, etc. Toutefois, lui pratiquait déjà la BD dans des fanzines avant de s’y attaquer sur la toile. Le métier de graphiste est loin d’être sans rapport avec la bande dessinée : les codes graphiques et narratifs de la BD sont désormais courant dans le monde de la communication et de la publicité papier, et notamment dans la communication externe des entreprises et des institutions qui utilisent, pour faire passer leur discours, un langage graphique que, faute de mieux, on peut rapprocher de la bande dessinée « de loisir », la plus visible mais pas forcément la plus courante.
Dans le cas de Jibé, il y a un bon exemple de complémentarité entre la bande dessinée et la communication avec un de ses travaux pour Intermedia, une société rhône-alpine d’édition de presse professionnelle du marketing et des médias, les « brèves de Sydo », strips sur la vie en entreprise dans lesquels on retrouve très largement le style du blog bd dont je ne vais pas tarder à vous parler.
Pour ménager le suspens, avant de vous parler du blog Sans emploi, voici d’autres informations sur Jibé, et notamment ses liens avec ladite « blogosphère » bd, dont l’existence est douteuse mais qui, en gros, désigne la communauté de blogueurs bd français. Jibé fait partie d’un groupe informel de blogueurs que lui-même nomme dans ses liens la « Slip team », composé de Pierrot, Antoine Kirsh, Jean-Paul Pognon, Luchie, Lord Yoyo, Forza Pedro ; un des nombreux micro-groupes d’affinités qui composent cette fameuse blogosphère bd et entretient les échanges et projet commun de dessinateurs.
Il se montre actif dans le domaine de la production et de la diffusion de bande dessinée en ligne par plusieurs biais. D’abord a-t-il participé au projet « Vie de merde illustré » qui a été une fusion entre le succès du fameux site « Vie de merde » et le succès des blogs bd : des blogueurs bd étaient invités à illustrer des anecdotes de « VDM » et un recueil en est sorti aux éditions Michel Lafon et Jungle (Jibé n’est toutefois pas présent dans le recueil). Il est aussi un des fondateurs du groupe « Quenelles graphiques », avec des blogueurs bd déjà cités : Jean-Paul Pognon, Antoine Kirsch (Flacons et ivresse), Pierrot (Yap Yap). De ce regroupement est déjà sorti deux albums qui rassemblent de courtes histoires dessinées par des blogueurs bd : On dit de Lyon (2009) et On dit de l’an 2000 (2010). Ils ont aussi organisé un concours alternatif et parodique à la « Révélation blog » intitulé « La Révulsion blog » (dont le gagnant était ironiquement Wandrille, l’initiateur de Révélation blog !). Différentes manières d’animer et de donner sens à la blogosphère bd, vaste et immatérielle réunion avec ses rites et ses codes qui mériteraient d’être examinés de plus près.
Un des projets les plus importants de Quenelles graphiques concernent plus spécifiquement les blogs bd puisqu’il s’agit de l’agrégateur de blog « Petit Format ».
Il faut revenir un peu aux prémices de la diffusion des webcomics pour comprendre un peu. Pendant de longues années, le nombre de site portail (annuaire ou blogroll peut-on dire aussi) permettant d’accéder à la production de BD en ligne était réduit. Si webcomics.fr et le portail Lapin sont les plus connus pour les webcomics « purs », le domaine des « blogs bd », généralement plus axé sur un contenu en lien avec la vie et les opinions personnels de l’auteur, dans un format « carnet de bord », a été dominé par blogsbd.fr, de Matt. Ce portail, créé en 2006, reste longtemps la principale porte d’accès aux divers blogs bd dispersés un peu partout sur la toile et, de fait, un formidable espace de découverte de la création en ligne (la principale, non la seule). En tant qu’agrégateur de flux, il se fonde sur un principe simple : une liste de blogs sélectionnés qui se déroule au fil des mises à jour progressives de leurs auteurs. Une manière d’informer le public, de plus en plus nombreux, des blogs bd, des mises à jour de leur site favori ; une sorte de flux RSS en ligne, en quelque sorte, dont les auteurs de blogs bd tendent à devenir dépendant pour acquérir un public. Et puis, vers 2008, avec la multiplication des blogs bd, le système mis en place par Matt est l’objet de polémique : l’administrateur est obligé d’opérer des choix qui, naturellement, ne plaisent pas à tout le monde… Une (relative) polémique secoue quelques temps la blogosphère, puis les choses rentrent dans l’ordre quand apparaissent d’autres blogroll qui viennent rééquilibrer le référencement (tandis que, dans le même temps, blogsbd.fr change de formule ; et soulignons que Matt lui-même a encouragé cette pratique en diffusant des méthodes de création de blogroll). Les différences portent notamment sur les catégorisations, l’interaction avec les visiteurs (classement, votes, personnalisation de la blogroll…) et l’existence ou non d’une sélection de la part de l’administrateur. PetitFormat, apparu en 2010, fait partie de ces nouveaux agrégateurs, comme ComicsBlog.org (2009), Actu-blog.net (2009) Chacalprod (2008, qui finit par disparaître à cause de problèmes techniques), ou BD-vox (qui ne se limite pas au blogsbd, mais à toute la blogosphère autour de la BD). (Voir : http://bdrama.fr/blogrolls-concurrentes)
Petit Format est lancé par les Quenelles Graphiques et comporte certaines fonctionnalités pour se démarquer de ses concurrents. Il permet notamment de constituer soi-même sa propre liste de blogs, et de consulter les listes des autres utilisateurs, à la façon de sites de partages vidéos ou musicaux. Une sélection « PF », qui tourne, fait office de « sélection officielle » des blogs bd les plus appréciés des Quenelles Graphiques. Un « Top blog », selon un système de votes, définit les notes de blogs les plus populaires chez les lecteurs. Ajoutons à ça que le design du site est très élégant et lisible pour un simple annuaire de blogs. Il a aussi le grand mérite de ne pas se contenter de copier le fondateur du genre, blogsbd.fr.
Brève histoire de Sans emploi, une série à géométrie variable
Sans emploi est le nom du strip quasi quotidien imaginé par Jibé en février 2004, qui marque ses premiers pas dans la création de bande dessinée en ligne. Cette date, on le notera, le range au côté des plus anciens blogueurs bd, ceux qui firent vivre cette forme un peu à part de bande dessinée numérique avant qu’elle ne devienne une mode (Boulet, Pénélope Jolicoeur, Gally, Poipoipanda, Raphaël B., etc. En réalité, Sans emploi est un peu à mi-chemin entre un « webcomic » et un « blog bd », si tant est qu’on puisse donner des définitions à ces deux objets. C’est un webcomic dans le sens où Jibé ne publie, sur son site, que Sans emploi, en tant qu’oeuvre unique et cohérente, sans y ajouter de notes personnelles ou de contenu exogène. Mais sur plusieurs aspects, Jibé rejoint l’esthétique des blogs bd telle qu’elle se développe spécifiquement au milieu de la décennie 2000 : il y a bien mise en scène d’un « avatar » dessiné dont l’auteur raconte les mésaventures, des anecdotes du quotidien comme thème principal (le héros étant pris entre recherche d’emploi et déception amoureuse), une publication antéchronologique…
Un des aspects les plus intéressants de la série Sans emploi est la capacité d’évolution dont Jibé y a fait preuve, à partir d’un même personnage et d’un format en apparence contraignant. Dans les 2 premières saisons, Jibé opte pour un format profondément minimaliste (un strip en quatre cases), un style relâché, et des gags courts. Les deux premières saisons donne le ton général de la série et installe les personnages principaux. Le héros, dont on apprendra bientôt qu’il s’appelle Constantin, est une sorte de Gaston Lagaffe moderne, un « héros sans emploi » fainéant mais attachant dont on va suivre les péripéties dans le monde du travail (ou plutôt de la recherche de travail) et, accessoirement, dans le monde de l’amour aussi (ou plutôt… etc.). Chaque strip publié est un gag unique, mais Jibé parvient à renouveler suffisamment ses thèmes pour éviter trop de lassitude à ses lecteurs.
A partir de la saison 3, Jibé tente de sortir du strip. Ce sont cette fois des planches entières qu’il publie, tout en gardant le même style. L’intrigue s’étoffe, les gags cessent d’être le seul moteur de l’action. Avec ce changement de rythme, Sans emploi passe à la vitesse supérieure, et à une réalisation plus ambitieuse. Constantin et ses amis prennent un peu plus de consistance, n’étant plus réduit à leur rôle minimaliste de « gagmen ». Et puis, avec les saisons 4 et 5, Jibé revient aux strips tout en changeant légèrement son style : plus propre, aux couleurs plus choisies grâce à une tablette graphique (alors qu’il s’agissait auparavant de simple scans de dessins papier). La rusticité des débuts est un peu perdue et Sans emploi se fait de plus en plus professionnel. Le retour au strip avec gag est un moyen de montrer que, dans le fond, cette forme reste celle privilégiée pour la série. Par bien des aspects, les saisons 4 et 5 sont une modernisation des deux premières saisons.
La saison 6 est de loin la plus étonnante : développant encore davantage l’évolution graphique des saisons précédentes, Jibé imagine une histoire à l’intrigue beaucoup plus complexe : Constantin entreprend un voyage en Chine pour retrouver une de ses ex-copines. Il atterrit par erreur au Japon, terre d’aventures exotique idéale. Finis les cases de dialogues, et place à des décors gigantesques, des plans autre que le traditionnel plan américain du strip, des effets graphiques et des planches vertigineuses, grand format. Le contraste est d’autant plus frappant que les personnages et le style restent très reconnaissables. Le tout est découpé en chapitre, ce qui ne fait que donner davantage d’épaisseur à l’ensemble. Pour réaliser cette saison, Jibé s’inspire de son propre voyage au Japon et agrémente le tout de quelques gags, tout de même, intitulés « Japan facts », comme un retour à l’anecdote personnelle que permet la cohabitation entre plusieurs formats sur Internet. La saison 6, achevée en 2010, forme ainsi un véritable et copieux album, le point d’orgue d’une série commencée en 2004.
Comme le veut la tradition, l’actuelle saison 7, commencée en octobre dernier, revient au format strip/gag des débuts, et à des décors moins grandioses. A chaque fois, la série surprend par sa cohérence qui, avec des méthodes assez simples (personnages récurrents, gags à tiroirs, découpages précis en strips, épisodes, saisons…), trouve un équilibre très réussi entre chacun des strips pris individuellement et l’ensemble de l’histoire. Les anecdotes qui paraissaient dérisoires dans les premières saisons sont adroitement transformées en véritables intrigues. Chaque saison à une logique interne unique. C’est sans doute là que réside la principal force de Sans emploi : sa grande cohérence sur la durée, puisque la série dure depuis 7 ans. Les personnages demeurent et évoluent vraiment, sans acoups, au rythme régulier de la lecture. D’où une fidélisation qui fonctionne pour une série finalement bien addictive malgré sa simplicité.
Les évolutions de Sans emploi dépassent le seul cadre du blog. Ainsi en 2009, Jibé investit les réseaux sociaux pour donner encore plus de vie à son personnage qui est parvenu, lentement mais sûrement, à fidéliser un public : un compte Facebook est créé, ainsi qu’un compte Twitter. Il rend téléchargeable en ligne l’intégrale des archives des saisons 1 à 5 sur cette page, une démarche finalement assez originale dans une pratique de la bande dessinée numérique majoritairement diffusée par un accès Internet, et rarement téléchargeable « proprement ». Jibé avait aussi tenté de transformer sa série dessinée en série d’animation, mais, à ma connaissance, ce projet n’a finalement pas abouti.
Enfin, en septembre dernier est paru un album aux éditions Marabout. Certes, il s’agit d’un énième adaptation de blog chez un éditeur déjà responsable des adaptations des blogs de Margaux Motin, Pacco et Diglee et surfant, un peu tardivement, sur la mode des blogs bd. Mais notons que 1. Jibé aura attendu 7 ans avant de se lancer dans le papier et que 2. il a effectué pour l’album un vrai travail de reprise des strips déjà publiés.
Le renouveau du strip sur Internet
Le webcomics de Jibé est assez symptômatique d’un phénomène concomitant à l’essor de la bande dessinée numérique : le renouveau du format comic strip.
A première vue, le strip comme format semble bien désuet pour une publication en ligne. Ce format est profondément lié aux débuts de la publication de bande dessinée dans les quotidiens, à la fin du XIXe siècle. Le strip, par sa taille réduite et clairement délimité, ainsi que sa capacité à s’insérer discrètement dans les pages des journaux, connaît un vif succès. En France, dans les années 1950, certains quotidiens comme France-Soir peuvent proposer une demi-douzaine de strips différents sur une seule page.(je résume à grands traits l’histoire du strip, j’espère que vous m’en excuserez !) C’est par ce biais que la bande dessinée intègre la culture de masse, lue par des milliers de personnes. Naturellement, une esthétique narrative particulière se développe, qu’elle soit basée sur le gag final (tout le strip n’est alors qu’une longue tension vers la chute) ou sur le suspens dans le cas d’une série d’aventure (à la façon des romans-feuilletons). A première vue, une fois de plus, le strip est bien un format importé, étranger à la bande dessinée numérique et directement imité de la BD papier et même de la BD de presse. Internet n’a-t-il pas été défini par Scott McCloud, premier théoricien de la bande dessinée numérique, comme une « toile infinie » par laquelle une simple bande dessinée peut acquérir des dimensions spectaculaires, que ce soit par le scrolling des pages, ou par les hyperliens ? Dès lors, un simple strip en trois ou quatre cases est un bien maigre format pour les innovations potentielles. On peut ajouter à cela que le strip est une esthétique relativement rare dans la bande dessinée contemporaine qui a vu le triomphe de l’album.
Pourtant, le format strip va se développer dans une quantité assez importante, en particulier pour la bande dessinée numérique humoristique. Dans le domaine français, l’un des comic strips plus connus est sûrement Lapin, de Phiip qui, rappelons-le, dure sans interruption, à un rythme quasi quotidien, depuis avril 2001. D’autres dessinateurs en ligne se sont emparés du strip : Wandrille, Fred Noens, Soph (Chef Magic), Wayne (Foetus et Foetus), Paka ou enfin Navo et sa fameuse Bande pas dessinée qui joue énormément sur les codes graphiques du médium. La liste est très loin d’être exhaustive. On remarque au passage que les webcomics strip ont souvent une durée de vie plus longue et impressionnent par la quantité. Mieux encore, beaucoup de ces strips humoristiques emploient une esthétique minimaliste (bonhomme-patate, trait lâché, noir et blanc) dont on peut pointer une double origine : les évolutions récentes et réussies de ce genre particulier (chez Lewis Trondheim et Ibn Al Rabin, notamment) et le tropisme amateur de la bande dessinée numérique. Le strip a aussi su profiter du fait que la bande dessinée numérique réinjectait dans la lecture de bande dessinée une forme de régularité : on allume à date fixe son ordinateur pour lire les derniers strips parus. Déjà rodé, esthétiquement parlant, aux artifices de la lecture feuilletonnesque qui sait instaurer une connivence avec le lecteur allant jusqu’à l’addiction du rendez-vous régulier, il a trouvé là une niche idéale. Les internautes ont été friands d’une forme brève qui évite de rester des heures devant l’ordinateur mais induit une consommation plus échelonnée, pendant une pause ou dans les transports, par exemple. Enfin, dernière remarque : la présence du format strip dans la bande dessinée numérique a fini par croiser le chemin de la lecture sur smartphone : petit format et d’une lecture rapide, il s’adapte bien à ce mode de consommation. L’entreprise Avecomics l’a très bien compris en lançant en 2010 Bludzee de Lewis Trondheim : des gags courts en trois cases dont le format est spécifiquement étudié pour smartphone.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le format strip n’est dès lors plus utilisé pour des contraintes de mise en page, mais pour l’esthétique qui le sous-tend : lecture feuilletonnesque et rapide, gag et suspens… Avec Sans emploi, on comprend aussi ce que les nouveaux modes de la bande dessinée numérique apporte au strip : ils permettent de combiner ce format traditionnel à d’autres formats ou à d’autres actes de lecture. C’est ce que fait Jibé quand il passe du strip à la planche lors des saisons 3 et 6. En ligne, le rythme de lecture du strip, contraint dans un journal papier où la lecture est périodique, est en mesure de s’intégrer à des constructions narratives, à la manière des « Japan facts » de la saison 6, strips au milieu d’un ensemble de planches, où l’emploi spécifique du format devient la marque d’un changement de registre (on passe d’une « aventure » à suspens à des anecdotes exotiques et comiques). D’autre part, l’accès aux archives des strips permet au lecteur qui les lirait tous à la suite de prendre conscience de l’étendue de l’intrigue. Nous revenons bien à l’enrichissement de cette toile infinie qui se nourrit de l’hétérogénéité des formats et des supports.
Cette réflexion sur l’esthétique du strip dans la bande dessinée numérique, menée ici à grands traits et à grands coups d’approximations, mériterait d’être étudiée plus en détail… Enfin, voici lancée une bouteille à la mer !
Pour en savoir plus :
Sans emploi, Editions Marabout, 2010
Le site professionnel de Jibé
Le blog bd de Jibé, Sans emploi
L’agrégateur de blogs bd Petit Format
BIG UP!
Ouais, GROS DESSUS !
Merci pour l’article très bien renseigné (à part sur VDM, j’ai participé au site, mais pas au bouquin). Ca fait chaud au cœur de se sentir compris dans sa démarche, en tout cas u_u
C’est de la balle !
ouaw, que d’infos! ben alors jibé tu as donné ton journal intime ou quoi? o_O
@Jibé : et merci à toi aussi de m’avoir mis en lien, j’ai triplé mes statistiques de fréquentation !
Pour VDM, j’ai corrigé dans l’article.
@rore : c’est fou tout ce qu’internet permet de trouver… ^^
Mr Petch