Parcours de blogueur : Gad et le blog Ultimex

Avant de commencer à vous parler du blogueur du jour, Gad, quelques informations toutes fraîches sur la BD en ligne.
Les résultats du concours Révélation blog que j’évoquais il y a peu dans cet article (lien) sont tombés le 11. Les trois lauréats, sélectionnés par les votes du public et le choix du jury sur les trente blogs bd sélectionnés sont donc le Blog de Martin (http://www.monkeyworst.blogspot.com/ ), le Lillablog (http://lillablog.over-blog.com/ ) et le Yodablog (http://www.yodablog.net/ ). Le 29 janvier, lors du festival d’Angoulême, sera choisi parmi ces trois finalistes le blogueur qui pourra éditer son album chez Vraoum. Je vous laisse consulter ces trois blogs bd aux styles très différents.
Depuis le 12 janvier, la BD en ligne s’enrichit d’une nouvelle série, The Shakers, un feuilleton policier par Fred Boot (http://www.the-shakers.net/ ). Ce dessinateur a déjà publié de nombreuses BD en ligne et Julien Falgas (http://blog.abdel-inn.com/) l’évoque dans son dernier article, expliquant comment Fred Boot utilise les potentialités de la BD numérique, notamment dans la fusion de plusieurs procédés (image narrative, graphisme pur, texte seul, musique…). Un bon exemple, donc, de ce que pourrait être une BD numérique innovante.

Le blog de Gad, aux origines d’Ultimex
Mais revenons-en au sujet qui nous occupe aujourd’hui : le blogueur Gad, indissociable de la série qui l’a fait connaître sur la toile depuis 2008, Ultimex. Car, contrairement à de nombreux blogueurs bd présentés jusque là sur ce blog, la carrière de Gad commence avant tout sur internet. Petit retour en arrière…
Gad, de son vrai nom François Gadant, commence à publier en décembre 2007 les aventures de son héros Ultimex sur le blog Lizzycool (http://lizzycool.over-blog.com), collectif d’auteurs rassemblant Gad, Karh et Thom. Pour ces jeunes auteurs, Internet est devenu un bon moyen de diffuser leurs dessins au-delà de leur fanzine Drawer’s High. Puis, dès 2008, alors que Lizzycool s’éteint doucement, Gad ouvre son propre blog dédié au personnage d’Ultimex, http://ultimex.over-blog.com. Il commence alors à publier des planches régulières de cette série ayant pour titre exact Ultimex et Steve, le faire-valoir prodige. S’enchaînent alors 6 saisons pour plus de 130 épisodes, le blog continuant encore à ce jour. Depuis avril 2009, la saison 6 inaugure d’ailleurs une nouvelle expérience, celle de l’histoire longue, alors que les saisons précédentes étaient des successions de gags courts en une planche.

Les éditions d’Ultimex : Vraoum et les éditions Lapin


Mais 2009 est aussi pour Gad l’année de l’édition papier de ses premiers albums. Comme de nombreux blogueurs bd publiés, il profite de maisons d’édition tournées vers la création graphique sur internet. Les éditions Lapin, une des premières maisons d’éditions de BD sur internet, publie fin 2008 sa participation aux 24h de la bande dessinée sous le titre Ultimex et Steve, le faire-valoir prodige. C’est cette maison qui édite son dernier album, Le duel, en septembre dernier, album qui est pour lui l’occasion de développer un récit complet de soixante pages. Mais Gad est également repéré par les éditions Warum pour figurer dans son label grand public, Vraoum. Il y publie un recueil intitulé Le mauvais oeil. Au sein de ce label, il cotoie d’autres blogueurs bd : Bastien Vives, Monsieur le Chien et bien sûr Wandrille, cofondateur de Warum. Le mauvais oeil se veut un ensemble de planches publiées sur le blog, choisies et redessinées pour pouvoir être publiables.
Gad, avec sa série Ultimex, est représentatif des dessinateurs ayant percé grâce aux blogs, partant d’une expérience limitée dans le fanzinat pour, en quelques années, parvenir à l’édition (Miss Gally, Monsieur le Chien, Aseyn, Martin Vidberg…). Autour de quelques maisons, qu’elles soient sur Internet (Lapin, Foolstrip…) ou uniquement en format papier (Warum, Diantre !, la collection Shampooing de Delcourt, Makaka éditions…), les blogueurs bd des années 2007-2009 trouvent des points d’attache et des manières de sortir du seul format du blog.

Mauvais esprit et mauvais oeil

Ultimex, sans doute, n’est pas à mettre entre toutes les mains. Série provocatrice, à l’humour souvent trash et d’un mauvais goût revendiqué, elle reste pourtant suffisamment originale dans le paysage actuel de la bande dessinée.
Les personnages, tout d’abord. Ultimex, le héros, est un homme musclé et sûr de lui ayant à la place de la tête un énorme et unique oeil. Il est prétentieux, de mauvaise foi, complètement intolérant, misogyne, mais se montre aussi incroyablement costaud, riche et collectionne les conquêtes d’un soir qui viennent enrichir son étrange vie sexuelle. Il est accompagné par son meilleur ami Steve, dont le titre de « faire-valoir prodige » n’est pas volé puisqu’il a tous les défauts qu’Ultimex n’a pas, à quoi viennent s’ajouter une naïveté malsaine et des désordres psychologiques certains. Leur duo fonctionne, comme souvent, sur cette complémentarité des rôles, Steve admirant et jalousant à la fois son ami. Leurs aventures se décomposent en plusieurs anecdotes d’une ou plusieurs planches.
Dans une interview donnée à l’occasion du festiblog 2009, Gad évoque comme influence « un univers assez désuet comme le vieux graphisme publicitaire américain, les tableaux d’Edward Hopper, les comics des années 50 ». Il y a, en effet, dans Ultimex, un trait rétro, presque maladroit, qui pourrait être sorti d’une vieille publicité où les personnages portent toujours de sordides cravates et des pantalons droits. Les codes graphiques (découpages des cases, choix des cadrages) ont eux aussi quelque chose de traditionnels. La grande force de la série est le décalage entre ce graphisme simple, qui participe d’ailleurs à l’atmosphère dérangeante de l’ensemble, et l’humour glauque dont le ressort principal est le plus souvent l’attitude explosive du héros ou de Steve, son stupide faire-valoir. Situations immorales, violence, sexe, cruauté s’imposent au lecteur qui ne peut s’empêcher de sourire. Le personnage même d’Ultimex, opposant son impeccable costume sombre et sa cravate à son énorme oeil, symbolise sans doute la monstruosité recherchée dans la série. Ultimex est une série animé d’un esprit puissant qui ébranle les bases mêmes de l’âme humaine, nous entraînant dans un monde où à peu près tout ce qui est dépourvu de moralité est permis et interrompt un monde en apparence bien rangé. On pourrait parler de série d’humour, oui, si cet humour n’était pas si noir et glauque.

Bibliographie :
http://ultimex.over-blog.com
http://www.festival-blogs-bd.com/2009/08/interview-2009-gad.html
Ultimex et Steve, le faire-valoir prodige, éditions Lapin, 2008
Ultimex, le mauvais oeil, Warum, 2009
Le duel, éditions Lapin, 2009

(Auto-)initiation à l’univers de la BD numérique

En créant sur la toile un blog de plus sur la BD, je n’avais pas imaginé, il y a quatre mois de cela, me retrouver face à un si imposant édifice : celui de la BD numérique. Alors principalement lecteur de bd papier (ce que je suis toujours, par ailleurs), j’étais venu à la bd en ligne via les blogs bd vers 2005, c’est-à-dire à peu près comme tout le monde, au moment de l’explosion du phénomène. Et déjà, ces blogs bd me paraissaient des innovations incroyables où le langage séquentiel de la bande dessinée dépassait son traditionnel rôle de narration pour entrer dans une fonction plus large de communication. Quatre ans plus tard, la BD numérique s’impose à mes yeux comme l’avant-garde innovante du média bande dessinée. Je découvre alors le retard que j’ai pu accumuler en quelques années, moi dont la maîtrise d’internet et du numérique est assez bonne, sans être celle d’un professionnel. Retour rapide sur mon propre parcours dans le maquis de la BD numérique : les blogs bd d’abord, donc, phénomène dont l’un des principaux mérites et d’avoir attiré le regard du lecteur de bd du livre à l’écran ; puis vient Scott Mc Cloud et son Reinventing comics : cet auteur américain, déjà théoricien de la BD, est l’un des premiers à se poser la question de la BD numérique et de ses opportunités ; ensuite, une familiarisation encore quelque peu distancié avec toutes les formes d’édition, d’hébergement et de publicité des blogs bd, webcomics, et autre forme de bd en ligne dont les sites Lapin, Blogsbd.fr, Webcomics.fr, Foolstrip sont, chacun dans leur domaine, des représentants ; l’interview de Yannick Lejeune m’a mis la puce à l’oreille sur l’ampleur de ceu que pouvait être les réflexions sur la BD numérique ; enfin, plus récemment, un tour du web m’a montré que ces réflexions étaient déjà largement entamées par des blogueurs, des dessinateurs, des internautes français… J’avais donc de la lecture et du temps de retard qu’il m’allait falloir rattraper…

Ce préambule un peu long et inhabituellement envahi de « je » et de « moi » pour introduire une vision de la Bd numérique, et surtout, je l’espère, des clés pour ceux qui souhaiteraient s’y intéresser plus amplement. Je commence en signalant d’emblée les sources qui m’ont servi pour réaliser cet article, et j’espère qu’ils ne m’en voudront pas de diffuser ainsi leurs réflexions (mais il m’aura semblé que les progrès de la BD numérique, pour avoir un impact, doivent être partagés).
http://blog.abdel-inn.com/ : blog de Julien Falgas, spécialiste de la Bd numérique et qui enrichit le débat par ses connaissances du secteur. Il est à l’origine de l’hébergeur Webcomics.fr.
http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr/ : Sébastien Naeco, du Comptoir de la BD, site hebergé par LeMonde.fr, a livré depuis l’automne 2009 de nombreux billets sur la Bd numérique.
http://www.prisedetete.net/ : Tony, auteur d’un mémoire intitulé « Bande dessinée interactive : comment raconter une histoire ? » a travaillé en théorie et en pratique sur les potentialités de la Bd numérique.

Quelle est donc cet étrange objet que l’on nomme « Bd numérique » ?

Sur ce point, il est clair que la Bd numérique n’est pas une seule chose, est qu’il serait vain de l’isoler en une définition. Je reprends ici une phrase de Yannick Lejeune lors de la précédente interview : « Les gens ont tendance à mélanger l’outil, la bd faite avec des outils numériques qui aujourd’hui a de moins en moins de sens puisque tout le monde y vient ; la plate-forme de diffusion, diffuser par des canaux numériques ; le support de lecture, avec les bd sur téléphone qui sont de la bd numérique. Non… La plupart des bd sur support numérique, c’est pas de la bd numérique. » A l’heure actuelle, plusieurs directions sont prises dans le monde de la bande dessinée dont le point commun est d’associer bande dessinée et support numérique :
Il y a d’abord l’adaptation de bande dessinée papier traditionnelle sur des supports de lecture numérique, soit sur écran d’ordinateur, soit sur Iphone. Deux exemples : la firme Ave! Comics (montée en 2008-2009) s’est spécialisée dans l’adaptation de BD pour supports mobiles (téléphones, Ipod…). Ils ont notamment participé à Bludzee, série de strips conçus spécialement pour téléphones portables par Lewis Trondheim (http://www.ave-comics.com/?gexp=true et une interview sur Bodoï ) ; Digibidi (janvier 2009) offre aux éditeurs un espace de diffusion sur internet, le lecteur ayant soit accès à des previews gratuites, soit pouvant télécharger pour un prix modique des albums entiers. Ils assurent par exemple la diffusion d’albums des éditions Soleil ou Humanoïdes Associés (http://www.digibidi.com/ et une interview sur Bodoï ).
Il y a ensuite, et c’est une autre étape, la création originale de bd diffusées numériquement. Notre premier cas a avant tout un impact commercial : il s’agit d’éditeurs tentant de gérer la vague numérique qui s’abat sur le monde de la culture en la maîtrisant par le biais de leur catalogue papier. Mais il ne s’agit pas de création originale prenant appui sur le numérique. Certaines bd ne sont disponibles que sur internet, ou du moins, en premier lieu sur internet. Les blogs bd en sont bien sûr un exemple, mais il existe en 2009 quelques maisons d’éditions en ligne (Manolosanctis, Foolstrip…) ainsi que des hébergeurs (Webcomics.fr, 30joursdebd…).
Toutefois, une grande partie de cette création originale utilise les moyens et les codes de la bd papier. Certains blogs bd, par exemple, sont des dessins réalisés de façon traditionnelle, avec des crayons et du papier, et ensuite scannés. Et je reprends les paroles de Yannick Lejeune : quand on parle de Bd numérique, il faut avant tout distinguer le numérique comme outil de réalisation, le numérique comme vecteur et support de diffusion et le numérique comme moyen d’innovation qui permettent d’aboutir à des Bd ne pouvant se lire que sur internet…

Justement, où peux-t-on lire de la BD numérique qui ne soit pas de la simple adaptation de bd papier ?

L’un des défis que doivent relever les acteurs de la BD numérique est l’invention d’une nouvelle forme de bande dessinée. Scott McCloud (http://scottmccloud.com/), déjà, exprime cette ambition en défendant la théorie du « infinite canvas », qui affirme que, pour la bande dessinée, une page internet fait éclater les limites de taille qui s’imposent naturellement à une bd papier (elle permet, par exemple, un défilement vertical de l’image en théorie infini).
Quelques dessinateurs français ont tenté à leur manière de développer une telle approche, partant du postulat que faire de la bd publiée sur internet autorise des innovations et formes complètement nouvelles.
Tony (http://www.prisedetete.net/) soutient ainsi que la principale innovation potentielle de la bd numérique est l’invention d’une bd interactive où l’auteur prend en compte le lecteur et l’amène à agir dans la bande dessinée. Sa propre oeuvre, Prise de tête (http://www.prisedetete.net/pdt/), tient compte de ces potentialités : le lecteur doit cliquer pour faire défiler les séquences, déplacer des cadres, faire bouger sa souris pour qu’apparaissent les éléments nécessaires à la compréhension… C’est aussi autour de l’interactivité que travaille Moon sur son blog (http://lebloggirlydemoon.blogspot.com/ ) où l’histoire est racontée par l’intermédiaire des actions du lecteur sur l’image.
Mais pour le dessinateur Balak, l’interactivité n’est pas nécessairement le seul trait de la bd numérique. Il propose sur son blog des bd-diaporama à mi-chemin entre le dessin animé et la bande dessinée : le lecteur fait défiler l’histoire en cliquant et l’image initiale évolue progressivement. Le travail que fait l’oeil sur un album papier est ici assuré par la fluidité de l’application numérique. Un exemple ici : http://www.catsuka.com/interf/tmp/bdnumerik_by_balak.html et d’autres sur son blog.

Et quel est l’état actuel de ce vaste secteur encore en cours de définition qu’est le Bd numérique, en France ?
Je vais ici laisser la parole à des connaisseurs du secteur qui ont déjà donné leur avis. Julien Falgas, par exemple, fait remarquer le retard pris par la France dans ce domaine. Dans un récent billet (2 janvier 2010), il présente la situation ainsi : « Or les professionnels de la BD francophone abordent le numérique avec des années de retard par rapport aux anglophones et aux asiatiques. Cette prise de conscience récente prend place dans un contexte marqué par de très fortes particularités par rapport aux marchés étrangers :
prédominance du blog BD,
bonne santé du secteur traditionnel (le livre),
attentisme des auteurs quant aux modèles que proposeront les acteurs traditionnels (éditeurs).
Rappelons qu’un Eisner Award récompense le meilleur webcomic depuis 2005. Chez nous, le blog BD n’est récompensé depuis 2007 que sous l’angle de la « révélation »… ».
Je vous laisse relire un précédent article réalisé par Julien Falgas dans le cadre d’une interview en septembre dernier, dans lequel il donnait un regard sur la Bd numérique (La Bd numérique vue par Geek magazine ).
De son côté, Sébastien Naeco du Comptoir de la bd voit l’année 2010 comme celle d’une possible explosion de la Bd numérique et recommande aux acteurs français d’en profiter avant que les Etats-Unis et le Japon ne soit trop en avance (billet du 5 janvier 2010, http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr/2010/01/05/bd-numerique-les-bonnes-resolutions-pour-2010/ ). Il nous avait déjà offert un tour d’horizon des technologies numériques permettant de lire la BD, pointant notamment du doigt le rôle joué par les firmes de jeux vidéos et par les dérivés des e-book (billet du 16 décembre 2009 Sur quoi lire une bd numérique).
Tous deux ont applaudi les innovations apportées respectivement par Balak, Moon et Tony, exemples encore peu nombreux mais néanmoins réels d’une expérimentation francophone en matière de Bd numérique.
Un point reste encore en suspens : la motivation des auteurs. Dans cette interview donnée à Sébastien Néaco (Yannick Lejeune du Festiblog à Delcourt ), Yannick Lejeune demande une création spontanée qu’on ne cherche pas d’emblée à canaliser mais que l’on laisse se développer : « La création a toujours été spontanée et chaotique. A ma connaissance, les plus grandes innovations artistiques viennent avant tout d’auteurs qui se sont placés en rupture, hors de tout cadre. Dans la BD, c’est arrivé très souvent : ne serait-ce qu’avec les indés et leurs nouveaux formats, tous ces gens n’ont pas attendu qu’on leur donne un référentiel pour tenter de nouvelles choses et prendre des risques. Du fait même de l’évolution très rapide des idées créatives et des supports, la BD numérique sera un modèle en constante évolution, en tout cas dans les mois à venir. Il sera donc difficile de la contenir et de la baliser : vive le bordel ! ». Selon lui, l’initiative doit d’abord venir des auteurs, non des structures d’éditions et de diffusion. Je vous laisse lire, sur cette même site, la déclaration d’un auteur de Bd, Joseph Behé sur son attitude face à la Bd numérique : ( Bd numérique, l’avis d’un auteur, Joseph Behé ).

En guise de conclusion l’observateur occasionnel et assez ignorant en matière de nouvelles technologies (et donc enthousiaste) que je suis isole trois faits qui me semblent montrer que 2009 a préparé l’arrivée de la Bd numérique qui pourrait bien jouer un rôle de plus en plus important en 2010 :
La multiplication des acteurs impliqués dans la bd numérique, en particulier des éditeurs, des hébergeurs et des fournisseurs de service (même si cette multiplication n’est pas obligatoirement une bonne chose, elle assure l’existence de structures de base qui ne demandent qu’à évoluer).
Le lancement de Bludzee à l’automne 2009 qui marque une étape dans le diffusion de bd via des supports numériques mobiles et donc l’ouverture d’un nouveau marché auprès d’un plus vaste public.
Et bien sûr, la multiplication des réflexions sur la toile autour de la Bd numérique qui peut, je l’espère inspirer des éditeurs et des auteurs. Ceux-ci se tournent d’ailleurs vers internet, soit en proposant des preview, soit en vendant des albums au téléchargement. N’oublions pas que Delcourt compte désormais dans ses rangs Yannick Lejeune, organisateur du festiblog et passionné de bd numérique, pour développer des projets autour de ce nouveau secteur.

Il me semble que le chemin vers une meilleure connaissance par le public de la Bd numérique ne peut être qu’extrêmement progressif et passe par une affirmation en continu que la Bd peut aussi se lire sur internet. De ce point de vue là, le mouvement des blogs bd a initié un élan qui pourrait aboutir à une prise de conscience du public. D’autre part, ce qui me paraît intéressant c’est qu’on assiste, en direct, à l’évolution d’un art : la Bd, dans sa composante numérique, montre qu’elle sait s’adapter à la nouveauté qu’est internet. Un art a du sens lorsqu’il prouve sa capacité d’évolution et qu’il est encore capable d’offrir des oeuvres complétement inédites, impensables quelques années auparavant, tant pour des raisons d’évolution esthétique que de savoir-faire technique. La question qui se pose encore en ce début de 2010 est qu’il n’y a pas eu de véritables rencontres entre les acteurs « structurels » (éditeurs, hebergeurs) qui ont déjà commencé à créer un marché en se servant de vieilles licences et des auteurs exploitant le numérique pour ses potentialités esthétiques ; il est vrai que sur ce dernier point, la bd numérique en est encore à ses balbutiements.

Parcours de blogueur : Guillaume Long

Dans un précédent parcours de blogueurs, j’évoquais Nancy Pena, auteur de Tea Party, en sélection officielle au festival d’Angoulême 2010. Son compagnon, Guillaume Long, fait lui aussi partie de la blogosphère avec deux blogs dont un sur la plateforme du Monde.fr. Ce jeune auteur né en Suisse en 1977 a déjà publié, dans les années 2000, de nombreux albums originaux et passionnants, dans l’esprit de la bande dessinée indépendante, expérimentale et autobiographique.

Reconnaissance rapide et parcours diversifié

Guillaume Long fait partie de la jeune génération de dessinateurs suisses qui, à l’image de Frederik Peeters (Pourquoi lire Frederik Peeters ?), Tom Tirabosco, Pierre Wazem, Ibn al Rabin, commencent leur carrière dans les années 2000 et allient assez rapidement une honnête reconnaissance et une production intense d’au moins un album par an. C’est toutefois en France qu’il s’établit en intégrant l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne. (époque qu’il raconte dans Comme un poisson dans l’huile et Les sardines sont cuites).
Après un court premier album publié en 2001 aux éditions Memyself, maison d’auto-édition du dessinateur Ibn al Rabin, Guillaume Long trouve une place auprès de deux maisons d’éditions : Vertige Graphic (http://vertige-graphic.blogspot.com/) pour la BD adulte et La joie de lire (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_joie_de_lire) pour la BD jeunesse. Car il navigue, comme beaucoup d’auteurs de BD, entre les deux eaux de l’édition adulte et de l’édition jeunesse, alternant dans sa production des albums pour l’une ou pour l’autre. Vous l’aurez compris, c’est surtout sa production de BD adulte qui m’intéresse, même si sa participation active à La Joie de lire, maison d’édition jeunesse suisse fondée en 1987, n’est pas dénuée d’intérêt en ce qu’elle montre la complémentarité des deux métiers de dessinateurs adulte et enfant (La Joie de lire a dans son catalogue d’autres dessinateurs de Bd suisses comme Tom Tirabosco, Pierre Wazem et Alex Baladi). Vertige Graphic l’inscrit bien dans la mouvance de l’édition indépendante : maison fondée en 1987, elle édite essentiellement des auteurs étrangers reconnus pour leur singularité graphique (Pratt, Mattoti, Breccia, Sacco) et des albums expérimentaux, catégorie dont fait partie Guillaume Long avec ses trois albums autobiographiques : Comme un poisson dans l’huile, Les sardines sont cuites et Anatomie de l’éponge. Récemment, toutefois, il a publié dans le label « rock » de Casterman, KSTR qui édite des auteurs débutants, l’album La cellule.
Une première marque de reconnaissance est venue à Guillaume Long lorsqu’il a reçu en 2003 le prix Töpffer de la ville de jeunesse pour Les sardines sont cuites, prix qui encourage un jeune auteur résidant à Génève. Il travaille également beaucoup pour la presse, mêlant là aussi presse jeunesse (Okapi, Tchô, Phosphore, Astrapi…) et presse adulte (Le Matin, Le Monde, La Tribune de Genève…). Il lui arrive également occasionnellement, pour compléter sa panoplie d’illustrateur, de réaliser des pochettes de disques (notamment pour Angil and the Hiddentracks, http://www.angil.org/).

Un blog appétissant

Guillaume Long est aussi un blogueur, ce qui est loin d’être la partie principale de son travail mais qui l’inscrit malgré tout dans la mouvance de la BD sur internet et lui donne une présence sur la toile. C’est en janvier 2007 qu’il commence un blog intitulé un café, un dessin (http://uncafeundessin.canalblog.com/ ) qui, comme son nom l’indique, rassemble des petits dessins impromptus réalisés sur un coin de table, insolites et expérimentaux, comme cet étrange haltérophile.
Depuis octobre 2009, sa carrière de blogueur a pris un élan supplémentaire puisqu’il est devenu blogueur invité sur lemonde.fr, rejoignant ainsi ses collègues Martin Vidberg et Nicolas Wild (évoqué dans un précédent Parcours de blogueur). Le thème du blog, qui a pour titre A boire et à manger (http://long.blog.lemonde.fr/) est, comme son nom l’indique, la cuisine, sujet passionnant s’il en est et qui donne l’occasion à Guillaume Long de partager son goût pour la gastronomie. L’occasion pour lui soit de nous narrer des anecdotes de vie culinaires, de donner des astuces, mais surtout de dessiner ses recettes préférées. Ainsi nous explique-t-il, non sans mauvaise foi, comment faire un bon café avec une vraie cafetière italienne ( Pause café ). Ou encore, fin gourmet, nous donne-t-il d’étonnantes mais néanmoins apétissantes recettes à base de radis noir (Le radis noir le week-end aussi ). Une manière pour lui de concilier deux passions, le dessin et la gastronomie domestique. Le rapport dynamique entre les commentaires et les dessins rend la lecture fluide et amusante.

Une question d’influence


Guillaume Long se pose lui-même des questions sur ses influences dans son album Anatomie de l’éponge, paru en 2006. Plusieurs noms en ressortent qui nous éclairent sur son style. Le rôle de ce qui fut appelée au début des années 2000 la « Nouvelle bande dessinée française » y est incontestable : Blain, David B., Sfar, et bien sûr Trondheim.
Déjà se ressent sur le blog un goût pour la narration concise et efficace, convenant parfaitement à l’objectif que Guillaume Long s’est donné : décrire des recettes de cuisine. Il n’est nul besoin d’encombrer les descriptions de détail, mais il faut simplement aller à l’essentiel. Ainsi maîtrise-t-il bien les rapports entre le texte, comme une voix-off, et le dessin. C’est d’ailleurs là une des marques de fabrique de ses albums pour adultes (tandis que les albums enfants font davantage appel à une narration à bulles traditionnelles) : il délimite le plus souvent sa narration en petites séquences de cases soutenues par un texte sous-jacent transcrivant les pensées ou le récit du personnage-narrateur. Si, dans le blog, ce rapport texte-image est extrêmement simple (le texte complète naturellement les informations du dessin qu’il rapporte ainsi à une narration parlée) dans la mesure où Guillaume Long ne cherche pas à y faire une oeuvre d’art mais à s’exprimer clairement en image (ce qui n’est déjà pas toujours facile !), les rapports en question se complexifient dans ses albums. Il fait souvent appel au décalage ironique : le narrateur raconte la scène dans le texte mais le lecteur s’aperçoit, par l’image, qu’elle ne se passe pas aussi bien qu’elle est décrite. C’est là par exemple tout le propos de « I smell smoke », court récit paru dans le recueil Anatomie de l’éponge : il y décrit sa rencontre avec le groupe Angil and the Hiddentracks, idéalisée dans la narration, catastrophique d’après le dessin…
La patte de Lewis Trondheim perce dans le minimalisme expérimental de certains albums, et notamment le dyptique Comme un poisson dans l’huile/Les sardines sont cuites dans lequel il s’attarde sur ses années passées aux Beaux-Arts et son amitié avec Rémi, un de ses camarades. Exercice transformé en expérience sur l’autobiographie et l’interrogation sur ce qu’est la « vérité » de ce genre. Dans Comme un poisson dans l’huile, il développe le récit en 1200 petites cases carrées de même taille (même procédé que dans Lapinot et les carottes de Patagonie de Trondheim en 1992). Le texte est volontairement concis et insuffisant tandis que le dessin révèle, parfois brutalement, les difficultés du narrateur; le tout amenant un étrange sentiment de malaise. Dans ces deux albums, proches de véritables exercices de style, mais aussi dans d’autres productions ou sur son blog, Guillaume Long montre qu’il aime expérimenter, dans le dessin ou la narration : jeu sur le contour des cases, clair-obscur expressionniste, itération iconique, minimalisme allant jusqu’à l’abstraction ; dans La cellule, la réalité, tout comme le dessin, se déforme pour le héros qui vient de se faire larguer par sa copine.
Autre trait qui le rapproche des influences de la BD indépendante des années 1990 : l’autobiographie est le genre favori de Guillaume Long ; sa vie, réelle ou romancée, la matière principale de son inspiration. Et il ne s’agit pas seulement de raconter sa vie, mais surtout d’analyser son travail de dessinateur. Seul La cellule parut plus récemment chez KSTR, vient rompre avec la spécificité autobiographique.
Son rapport à Lewis Trondheim est le fil conducteur de Anatomie de l’éponge. Le célèbre dessinateur y devient « Luis Troën » est l’évocation de son simple nom provoque chez Guillaume Long des crises de timidité aiguës. Le tout est émaillée de références constantes à La mouche, célèbre série muette de Trondheim. Une obsession parcourant l’album du début et jusqu’à la fin où un postface est justement dessiné par l’idole de Guillaume Long.

Bibliographie :

Hin! Hin!, Editions MeMyself, 2001
Quentin et les étoiles magiques (avec Nathalie Gros), Editions Alice Jeunesse, 2001
Comme un poisson dans l’huile, Vertige Graphic, 2002
Les sardines sont cuites, Vertige Graphic, 2003
Swimming poule mouillée, La Joie de lire, Collection Somnambule, 2003
L’imagier de Guillaume, La Joie de lire, 2005
Anatomie de l’éponge, Vertige Graphic, 2006
Le grand méchant huit, La Joie de lire, Collection Somnambule, 2006
La cellule, KSTR, 2008
Plâtatras!, La Joie de lire, Collection Somnambule, 2009
101 bonnes raisons de se réjouir de lire, La Joie de Lire, Collection 101 bonnes raisons de se réjouir de…, 2009

Webographie :
Un café un dessin
A boire et à manger
Book en ligne

Révélation blog 2010 : à la chasse aux auteurs débutants

Le blog repart de plus belle pour l’année 2010… Je commence avec une actualité du monde des blogs bd :

Le 21 décembre 2009 est tombé la liste des 30 concurrents sélectionnés pour le prix révélation blog. Qu’est-ce que ce prix ? Qui en sont les organisateurs ? Qu’augure-t-il pour l’avenir de la bande dessinée ? Et surtout, quels dessinateurs nous révèle-t-il ? Voilà ce que je tenterais de vous expliquer dans cet article. Pour me suivre, allez d’abord faire un tour sur le site de l’évènement : http://www.prixdublog.com/.

Du phénomène de mode des blogs à la concrétisation professionnelle
A l’occasion du festival d’Angoulême 2008, alors que le phénomène des blogs bd s’est largement répandu sur le net, un nouvel événement est inauguré, le concours révélation blog. Le règlement, jusque là inchangé, est le suivant : le concours est ouvert à tous les blogueurs de plus de 17 ans, encore non édité. Les concurrents peuvent se faire connaître au mois de décembre. Une première sélection est effectuée, désignant trente blogs (pour l’édition 2010). Les internautes sont alors invités à voter, du 26 décembre au 10 janvier, pour le blog(s) préféré(s) (un vote par jour et par personne). Enfin, un jury de professionnels choisit, parmi les blogs les plus plébiscités, trois gagnants qui seront invités au FIBD pour se voir remettre leur prix. Le vainqueur aura la possibilité d’éditer un projet issu de son blog chez Vraoum. Les deux dauphins pourront quant à eux être édités chez Diantre !, et à l’Officieuse collection.
L’objectif est clair : alors que le nombre de blogs bd de dessinateurs amateurs a augmenté depuis 2007, il se peut que parmi eux se trouvent de futurs auteurs talentueux à qui il serait utile de laisser une chance. Dont acte : les deux gagnants des éditions précédentes, Aseyn (The tarp has sprunk a leak) et Lommsek (Shaïzeuh !) sortent leur album respectif chez Vraoum en janvier 2010, à l’occasion du FIBD. (je reviendrais sur ces albums le moment venu.).
A l’initiative de ce projet se trouve un partenariat entre le FIBD, principal festival de BD français, le mieux capable d’assurer une couverture médiatique à l’évènement auprès des amateurs, et trois jeunes maisons d’éditions proches du monde des blogs bd, Vraoum, label des éditions Warum (http://www.warum.fr/index.php co-fondée en 2004 par le blogueur Wandrille) ; Diantre ! (http://www.diantre.fr/) qui a publié l’album de Miss Gally Mon gras et moi, primé à Angoulême en 2009) et l’Officieuse collection (http://www.officieuse.com/), micro-éditeur mêlant édition en ligne et format papier, crée en 2007 par les blogueurs l’Esbroufe et Raphaël B.
Dans le même ordre d’idée, le jury est essentiellement composé de personnalités venues de l’univers des blogs bd, mais aux parcours suffisamment divers. Ainsi pour cette édition 2010 trouve-t-on d’une blogueuse établies en tant que dessinatrice professionnels (Marion Montaigne), les lauréats de l’édition précédente (Lommsek, Vincent Caut, Dromadaire bleu), un blogueur-graphiste-journaliste sur Nolife tv (Davy Mourier), des représentants des différents partenaires, eux aussi blogueurs, (Wandrille pour Vraoum, Pauline Bravar pour Diantre et Paprika pour le Festiblog), enfin, Matt, le créateur du blogroll Blogsbd.fr (figure incontournable de l’univers des blogs bd) et Ezilda Tribot, responsable au FIBD du « Pavillon jeunes talents ».

Dans le même temps, lier le FIBD, vieille et honorable institution de la BD (mais qui, depuis quelques années, cherche clairement à se renouveler), au phénomène des blogs bd permet de légitimer ces derniers en affirmant qu’il ne s’agit pas que d’un phénomène de mode passager sans véritable intérêt pour l’industrie de la bande dessinée, mais, que, bien au contraire, un oeil attentif et ouvert peut en tirer quelque chose. Le FIBD a déjà démontré à d’autres occasions son ouverture et son soutien aux dessinateurs amateurs ou débutants : dès la première édition existe un prix du meilleur premier album (intitulé tour à tour Prix du meilleur espoir puis depuis 2007 Essentiel révélation, il récompense à présent un auteur en début de parcours professionnel) ; Bastien Vivès en a été le dernier lauréat avec Le goût du chlore) ; un prix « jeunes talents » est également décerné à un jeune dessinateur n’ayant jamais publié.
En soutenant des blogueurs bd (jeunes ou moins jeunes, mais toujours débutants), une nouvelle étape est franchie : il n’aura fallu que quelques années entre l’explosion du phénomène des blogs bd et son intégration au FIBD. Je ne peux que me satisfaire de cette capacité que montre une partie du milieu de la bande dessinée à s’intéresser à un phénomène neuf, qui plus est lié à Internet (donc à un média étranger par nature à la BD). Et j’ajouterai que cet intérêt porté n’est pas un enthousiasme aveugle car il se fait dans le cadre d’une sélection sérieuse, assurant de cette manière sa légitimité (tout n’est pas à jeter dans les blogs bd, mais tout n’est pas bon à prendre non plus). Le mode de sélection trouve un équilibre entre le seul plébiscite des lecteurs et l’approbation par un jury de professionnels, éditeurs et spécialistes. Certes, l’initiative vient de maisons d’éditions soutenant elle-même le mouvement des blogs bd, ce qui relativise l’évènement, le restreignant encore, pour le moment, dans un cercle réduit de connaisseurs (même si Warum et Diantre sont loin de ne publier que des blogueurs, bien entendu). Néanmoins, la formule choisie me semble d’autant plus intéressante qu’elle n’essaye pas de profiter commercialement de la vague des blogs bd en abandonnant toute ambition artistique, mais qu’au contraire elle cherche, en proposant l’édition d’un album autre que « l’album du blog », à amener de jeunes dessinateurs à montrer leurs capacités. Ce qui, à mon sens, différencie l’opération des nombreuses éditions de blogs bd dont l’intérêt semble parfois limité, surtout quand ils ne sont qu’une compilation non-réfléchie d’extraits du blogs. Les lauréats des années précédentes ont bien été jugé sur leur talent de dessinateur et non sur leur popularité. Le concours révélation blog interroge plutôt l’avenir de la bande dessinée et sa capacité à motiver des dessinateurs débutants, et s’extrait déjà du phénomène de mode pour en faire autre chose.

Les concurrents 2009 : aperçu et sélection

Depuis 2007, de nombreux blogueurs ont eu l’occasion de publier un premier album, ne serait-ce que l’album de leur blog. Tous ces blogueurs ayant déjà intégré le monde de l’édition sont donc exclus d’emblée de la compétition. Mais la sélection des 30 meilleurs blogueurs bd laisse encore apparaître de nombreux talents. Il est difficile de savoir, évidemment, si le passage du blog, espace de publication sans contraintes, à l’album, sera payant. La plupart des blogueurs bd sélectionnés répondent déjà à deux critères importants : un style personnel et original et une maîtrise de la narration graphique à court terme (pour certains, déjà, à long terme).
J’ai essayé ici de sélectionner, à destination des lecteurs de phylacterium, les 10 blogs qui m’ont paru les plus intéressants parmi les 30 sélectionnés. Les votes sont ouverts jusqu’au 10 janvier, donc n’hésitez pas à voter vous aussi et soutenir les blogueurs qui vous semblent les plus prometteurs.

Il y a d’abord trois blogueurs que j’ai déjà dû évoqué dans mes articles et dont je suis un spectateur régulier. Ils tiennent leur blog depuis plus d’un an et sont connus pour leur style graphique bien particulier. Tim, sur son blog A cup of tim utilise exclusivement des feutres, ce qui lui permet une réalisation rapide et des notes très colorées. Il mêle anecdotes de vie et récits oniriques où sa bonne maîtrise de la couleur donne des effets souvent prenants. Jean-Paul Pognon (http://jeanpaulpognon.canalblog.com/), grand amateur de Trondheim auquel il emprunte souvent le style et l’humour, livre de courtes planches ironiques. Il a renouvelé son blog avec une nouvelle série, Super Pognon, un super héros qui résout les problèmes avec de l’argent. Et enfin, mon chouchou, Eliascarpe, héros du blog Comme un poisson hors de l’eau que j’avais déjà évoqué dans un article précédent (Phantasme) et dont j’adore toujours autant l’humour décalé et le style réalistico-comique.

A côté de ces têtes connues, d’autres concurrents sont tout autant de bonnes surprises que je connaissais moins et que je vous fais ainsi découvrir.
Sur son blog, Fred Noens ( http://frednoens.over-blog.com/ ) cultive le srip minimaliste, mettant en scène les dialogues de deux oiseaux. Un air connu, sans doute, mais le trait est soigné et le dessin expressif. Parcourez les archives pour perdre plusieurs heures à rire. Le blog Une frite dans les fesses est une parodie de blog qui regarde du côté de l’humour crétin et décalé : son héros, Gaylord, dont l’âge mental ne doit pas dépasser celui d’un enfant de 3 ans, raconte d’étranges anecdotes de vie. L’humour comme le style lorgnent du côté de l’underground, de Ferraille ou Winschluss, par exemple.
De nombreux blogs reprennent des formules déjà éprouvées dans les blogs de dessinateurs professionnels, mais le font très bien. Ainsi peut-on rapprocher le blog de Mathias (http://leblogdemathias.blogspot.com/ ) de celui de Marion Montaigne : il illustre régulièrement une originalité de la langue française en variant souvent le style graphique ou narratif, ou la technique. Celui du professeur horreur (http://professeurhorreur.blogspot.com/) doit beaucoup, comme il l’avoue lui-même, à Bastien Vivès : même humour cynique, même traitement par des strips noir et blanc.
C’est pour leur graphisme que je garderais les blogs de Chanouga (http://chanouga.over-blog.com/) et Martin (http://monkeyworst.blogspot.com/). Ils présentent sur leurs blogs des illustrations et des planches. Chanouga, blogueur depuis 2006, est connu pour ses histoires de sirènes et ses créatures monstrueuses ; il allie une grande maîtrise des couleurs et des cadrages étranges qui me rappellent le style d’Yslaire. Quant à Martin, il expérimente des techniques variées (dessin traditionnel, collage, noir et blanc…), au rendu graphique très intéressant. Il présente sur son blog des esquisses de certains projets d’albums.
Enfin, une dernière excellente surprise : le blog d’Adrien Nil (http://adriennil.over-blog.com/), qui en est déjà à sa conquième saison. L’auteur du blog, Vertron, raconte les aventures d’Adrien Nil, aventurier philosophe qui semble tout droit sorti du XIXe siècle. Dans un style réaliste, ce blog, plus proche du webcomic en ce qu’il constitue une histoire complète, dure depuis 2007 et mêle strips (saison 1), grandes aventures épiques dans le passé (saison 2 à 4) et courtes anecdotes historiques (saison 5). Il y en a donc pour tous les goûts et, outre le fait que le dessin, soigné, ait bien progressé, révélant peu à peu les talents de l’auteur, les saisons 2, 3 et 4, sont de véritables albums complets de 54 pages mêlant aventure, humour et connaissances historiques.

Rendez-vous au festival d’Angoulême pour les résultats et pour la parution des deux premiers albums issus du concours révélation blog paru chez Vraoum : La ligne zéro de Lommsek et Abigail de Aseyn.

Index des articles

Pour naviguer plus facilement dans nos archives, voici la liste des articles, classés par thèmes puis par auteur dans le cas des critiques d’albums. Sont placées en tête quelques rubriques régulières du blog si un de ces sujets vous passionnent…

Parcours de blogueurs : chaque article trace le portrait d’un blogueur bd ; essayez le blog, adoptez les albums !
Aseyn
Boulet
The Black Frog
Capucine
Gad (Ultimex)
Gagné, Esther
Guerrive, Sophie
James
Jibé
Libon
Lommsek
Long, Guillaume
Mandel, Lisa
Monsieur le chien
Monde, Geoffroy
Mourier, Davy
Pena, Nancy
Pochep
Sorel, Vincent
Surcouf, Erwann
Tanxxx
Vidberg, Martin
Vivès, Bastien
Wandrille
Wild, Nicolas
Wouzit

Golothon : un parcours chronologique dans la carrière de Golo.
Ballades pour un voyou, éditions du Square, 1979
Les années Frank, de L’Echo des savanes à Futuropolis (1981-1987)

Baruthon : un parcours chronologique dans la carrière de Baru, Grand Prix du FIBD d’Angoulême 2010, d’albums en albums.
Quéquette blues, Dargaud, 1984-1986 (3 tomes)
La Piscine de Micheville, Dargaud, 1985
La communion du Mino, Futuropolis, 1985
Vive la classe !, Futuropolis, 1987
Cours Camarade, Albin Michel, 1987
Le chemin de l’Amérique, Albin Michel, 1990
Promenades et albums collectifs
L’autoroute du soleil, Casterman, 1995
Sur la route encore, Casterman, 1997
Bonne année !, Casterman, 1998
Les Années Spoutnik, Casterman, 1999-2003 (4 tomes)
L’enragé, Dupuis, 2004-2006 (2 tomes)
Pauvres Zhéros (d’après Pierre Pelot), Casterman/Rivages, 2008
Fais péter les basses, Bruno !, Futuropolis, 2010


Science-fiction et bande dessinée
: présentation d’une série d’albums, des années 1930 à nos jours, pour retracer la place du genre « science-fiction » dans la bande dessinée
Années 30 : Alain Saint-Ogan, Le rayon mystérieux, 1937-1938 // Pellos, Futuropolis, 1937
Années 40 : Edgar P. Jacobs, Le rayon U, 1943 // Raymond Poïvet et Roger Lecureux, Les Pionniers de l’Espérance, 1945-1973
Années 50 : Hergé, Objectif Lune, 1950 // André Franquin, Le dictateur et le champignon, 1953
Années 60 : Jean-Claude Forest, Barbarella, 1962-1977 // Jean-Claude Forest et Paul Gillon, Les Naufragés du temps, 1964-1977
Années 70 : Philippe Druillet, Gail, 1977 // Moebius, Le garage hermétique de Jerry Cornelius, 1976-1979
Années 80 : Chantal Montellier, recueil Social Fiction (2006) de récits réalisés de 1977 à 1982 // François Schuiten et Benoît Peeters, La fièvre d’Urbicande, 1984
Années 90 : Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, Le Transperceneige, 1983-1999 // François Bourgeon et Claude Lacroix, Le Cycle de Cyann, 1993-1997
Années 2000 : Max, Sombres ténèbres, 2001-2005 // Frederik Peeters, Lupus, 2003-2005

Archi et BD, on refait l’expo :
interprétation personnelle de ce qui aurait pu être fait lors de l’exposition sur l’architecture à la bande dessinée à la Cité de l’architecture et du patrimoine.
1. Villes rêvées de l’an 2000 : Robida, Saint-Ogan et les utopies architecturales au début du XXe siècle
2. Les Cités Obscures de François Schuiten et Benoît Peeters, une encyclopédie de l’architecture
3. L’architecture dans la bande dessinée historique
4. Carnets de voyages, d’un art à l’autre
5. Bruxelles 58, ville d’architecture et de bande dessinée

Réflexions sur les blogs bd et la bd sur internet
– Histoire de la bande dessinée numérique (publication sur Neuvième art 2.0):
partie 1 : Contexte d’émergence de la bande dessinée numérique en France
partie 2 :
partie 3 : Les blogs bd, une spécificité française ?
partie 4 : Croissance de la bande dessinée sur Internet (2004-2009)
partie 5 (sur Neuvième art 2.0):
partie 6 :
making-of, partie 1 et partie 2

– La bande dessinée numérique : une bibliographie
Répliques : La BD numérique, enjeux et perspectives par Sébastien Naeco
– La bande dessinée numérique au défi de la conservation : partie 1 et partie 2
Une table ronde sur la bande dessinée numérique à Villeurbanne
Bouquet de bandes dessinées en ligne (février 2011)
Notes pour une histoire de la bande dessinée en ligne
Entrer dans le monde des blogs bd
Qu’est-ce qu’un blog bd ?
Petite histoire des blogs bd français
Les blogs bd face à l’édition papier
La blogosphère bd comme communauté
Le Bien, le Mal, et les blogs bd
Blogs bd : l’illusion autobiographique
Internet et la bande dessinée
Le projet Manolosanctis
(Auto)-initiation à l’univers de la BD numérique
Edition numérique : la balle dans le camp des auteurs
Les autres gens et le retour du feuilleton
Le feuilleton-bd Les autres gens, bilan de lecture
Le don, un modèle économique pour la bande dessinée numérique ?
– Interview de Yannick Lejeune, co-fondateur du festiblog, partie 1 et partie 2
– L’affaire du blog de Franquin et la gestion de l’héritage franco-belge partie 1 et partie 2
Révélation blog 2010
Révélation blog 2011 : le retour de l’article
Projets d’éditeurs dans la bande dessinée en ligne : Manolosanctis et Ego comme X
Une autre génération de blogueurs : Lewis Trondheim, Manu Larcenet, Maëster
Editeurs et bande dessinée en ligne : un état des lieux 2010
Initiatives d’auteurs dans la bande dessinée numérique (janvier 2011)
TurboMedia : un nouveau paradigme pour la bande dessinée numérique ?
Particularités de la lecture de bande dessinée numérique
Bande dessinée numérique : le retour du daily strip en France ?
Bande dessinée numérique, auto-édition, quelques pistes historiques…
D’un clivage historique de la bande dessinée numérique de création
L’évolution esthétique de la bande dessinée numérique
Bande dessinée numérique et standard
A bande dessinée numérique, presse numérique (février 2012)

Exposer la bande dessinée… à travers les âges

1. Quand les dessinateurs de presse s’exposaient : les salons de dessinateurs humoristes (1920-1950)
2. Bande dessinée et figuration narrative : une exposition fondatrice ? (1967)
3. Le rôle des festivals de fans dans le développement des expositions (années 1970)
4. La BD au musée, entre légitimation d’un medium et produit d’appel muséographique (1990-2000)
5. Le CNBDI :quant l’Etat expose la bande dessinée à Angoulême (1984-2011)
6. Le triomphe de la scénographie en trois dimensions : une nouvelle façon d’exposer la bande dessinée (années 1990-2000)
7. Les expositions scientifiques de bande dessinée (années 1990-2000)

Critiques d’albums et d’auteurs (classées par auteurs)
– (collectif) scénario Thomas Cadène), Autres gens, les, autoédition numérique, 2010
– (collectif), Fort en moto, FLBLB, 2011
– (collectif) Phantasmes, Manolosanctis, 2009
– (collectif) Les Nouveaux Pieds Nickelés, Onapratut, 2010
– (collectif), Quoi ?, L’Association, 2012
– Alexis, Superdupont, Fluide Glacial
– Aseyn, Abigail, Warum, 2010
– Atak, Pierre-Crignasse, FRMK, 2011 (voir Fil)
– Blanchin Mathieu, Martha Jane Cannary, Futuropolis, 2009
– Bofa, Gus, Le livre de la guerre de cent ans, Cornélius, 2007 (réédition d’une première édition de 1920)
– Boilet, Frédéric, Chuban, licence Creative Commons, 2004
– Boot, Fred, Rainbow Mist, autoédition, 2010
– Boot, Fred, Chuban, licence Creative Commons, 2004 (voir Boilet, Frédéric)
– Botta, Marc, (scénario : Alex Nikolavitch), La dernière cigarette, La Cafetière, 2004
– Cadène, Thomas, voir Autres gens, les
– Calvo, Edmond-François, La bête est morte, Gallimard, 1995 (réédition, première édition chez G.P. en 1945)
– Chauvel David, Arthur, une épopée celtique, 1999-2007 (voir Lereculey Jérôme)
Christophe
– Cruchaudet, Chloé, Groenland-Manhattan, Delcourt, 2008
– David B. : les ombres chez David B.
– David B. : les faces cachées chez David B.
– Davodeau Etienne, Lulu femme nue, Futuropolis, 2009-2010 (2 tomes)
Gimenez, Carlos
– Fabcaro (dessin de James), Amour, passion et CX diesel, Fluide Glacial, 2011.
– Ferri, Jean-Yves, Les fables autonomes, Fluide Glacial, réédition de 2010 (e.o. : 1996-1998)
– Fil, Pierre-Crignasse, FRMK, 2011 (voir Atak)
– Gilbert, Thomas, Oklahoma Boy, Manolosanctis, 2009-2011
– Henry, Léo, Rainbow Mist, autoédition, 2010 (voir Boot, Fred)
– Hoffmann, Heinrich, Der Struwelpeter, 1844
– Hubert, Bestioles, Dargaud, 2010
– Ikeda, Riyoko, La rose de Versailles, (Lady Oscar)
– James (scénario de Fabcaro), Amour, passion et CX diesel, Fluide Glacial, 2011.
– Jul, Silex and the city, Dargaud, 2009
– Kerascoët, Jolies ténèbres, Dupuis, 2009
– Lereculey Jérôme, Arthur, une épopée celtique, 1999-2007
Max
– Lob, Jacques, Superdupont, Fluide Glacial (voir Alexis)
– Lob, Jacques (dessin de Georges Pichard) Blanche Epiphanie, SERG, 1977
– Luz, Rouge Cardinal, l’Association, 2010
– Luz, King of Klub, Les Echapées, 2010
– Konture, Mattt, Les Contures, L’Association, 2004
– Lommsek, La ligne zéro, Vraoum, 2010
– Medley Linda, Château l’attente, Ca et là, 2007
– Montellier Chantal, Odile et les crocodiles, Les Humanoïdes Associés, 1984
– Nesme Alexis, Les enfants du capitaine Grant, Delcourt, 2009
– Nikolavitch, Alex, (dessin : Marc Botta) La dernière cigarette, La Cafetière, 2004
– Ohm, Bestioles, Dargaud, 2010 (voir Hubert)
OuBaPo
– Parme Fabrice, Panique dans l’atlantique, Dupuis, 2010
Peeters, Frederik
– Perrissin Christian, Martha Jane Cannary, Futuropolis, 2009 (voir Blanchin Mathieu)
– Pichard Georges (scénario de Jacques Lob), Blanche Epiphanie, SERG, 1977
– Place Pierre, Celle qui réchauffe l’hiver, Delcourt, 2011
– Prado, Miguelanxo, Traits de craie, Casterman, 1993
– Pratt, Hugo, Sergent Kirk, réédition de Futuropolis, 2005-2009
– Schwartz Olivier, Le groom vert-de-gris, Dupuis, 2009 (voir Yann)
Siné
– Sfar, Joann, Le chat du rabbin, Dargaud, 2002-2006
Solis, Fermin
– Tardi, Jacques, Le démon des glaces, Dargaud, 1974
– Terreur Graphique, Rorschach, Six pieds sous terre, 2011
– Teulé, Jean, Banlieue Sud, éditions du Fromage, 1981
– Tibet, Ric Hochet, Le Lombard, 1963-2010 (77 albums)
– Tirabosco, Tom, (scénario : Pierre Wazem), Monroe, Casterman, 2005
– Trondheim Lewis, Panique dans l’atlantique, Dupuis, 2010 (voir Parme)
– Tony, Prise de tête, sous licence Creative commons, 2009
– Vehlmann Fabien, Jolies ténèbres, Dupuis, 2009 (voir Kerascoët)
– Vives, Bastien, Dans mes yeux, Casterman, 2009
– Wazem, Pierre (dessin : Tom Tirabosco), Monroe, Casterman, 2005
– Yann, Le groom vert-de-gris, Dupuis, 2009
– Yslaire Bernar, Le ciel au-dessus du Louvre, Futuropolis/Louvre, 2009

La BD, son histoire et sa mise en valeur : quelques réflexions
– Le phylactère avant la bande dessinée partie 1
La naissance de la bande dessinée : panorama historiographique
Journaux d’hier : la bande dessinée dans la presse de l’entre-deux-guerres
– L’affaire du blog de Franquin et la gestion de l’héritage franco-belge partie 1 et partie 2
Spirou et le principe de série dans la bande dessinée franco-belge
Tibet, Ric Hochet et la bande dessinée populaire
Relisons le Sapeur Camember !
Pratique de la réédition dans l’édition de bande dessinée française
La numérisation du patrimoine de la bande dessinée à la CIBDI
Les expositions du FIBD 2010
Expositions sur le dessin de presse à la BnF
Evolution et crispation dans le monde du dessin de presse
L’exposition Astérix au musée de Cluny
La Bibliothèque nationale de France et la bande dessinée
L’exposition Moebius à la Fondation Cartier
Retour sur l’exposition Moebius à la Fondation Cartier
Des difficultés d’exposer la bande dessinée : Archi et BD au palais de Chaillot
Astérix à la Bibliothèque nationale de France
Traits Résistants au CHRD : une exposition d’un genre nouveau
Le Chat du rabbin : de la BD au film
Bulles à Saint-Malo
Retour à Saint-Malo
L’exposition Spirou à la galerie Daniel Maghen
Une hybridation réussie : le musée-bibliothèque de manga de Kyoto
Rééditions numériques des oeuvres anciennes et épuisés
– Recension du mémoire de Pierre-Laurent Daures : une analyse des expositions de bande dessinée
– Pour une histoire sociale de l’auteur de bande dessinée : partie 1, partie 2
L’auteur inconnu
Interview de Benoît Mouchart, directeur artistique du festival d’Angoulême
Evocation de la bande dessinée espagnole
Evocation de la bande dessinée argentine
Evocation de la (jeune) bande dessinée suisse
La bande dessinée en Outaouais partie 1 : L’Ecole Multidisciplinaire de l’Image
La bande dessinée en Outaouais partie 2 : La BD en première(s) ligne(s)

 

Egypte et bande dessinée : quelques lectures
Edgar P. Jacobs, Le mystère de la grande pyramide, Le Lombard, 1954-1955 (2 tomes)
Lucien de Gieter, Papyrus, Dupuis, 1974-
Jacques Martin et André Juillard, L’oeil de Khéops, Glénat, 1984
Golo, Mes Milles et une nuits au Caire, Futuropolis, 2009-2010 (2 tomes)

Vous êtes allé jusqu’à la fin de cet index ? Pour vous récompenser de cet exploit, une série apéritives d’articles réalisés durant l’été 2010 dans lesquels Mr Petch s’amuse à quelques exercices Oubapiens d’hybridation de planches de bande dessinée : « Les dimanches Oubapiens de Phylacterium »

Episode 1 : à partir d’une planche de Les formidables aventures de Lapinot
Episode 2 : à partir d’une planche de Blueberry
Episode 3 : à partir d’une planche de Watchmen
Episode 4 : à partir d’une planche des Cités Obscures
Episode 5 : à partir d’une planche de De Cape et de Crocs