Mai en numérique : la tournée mensuelle de Phylacterium

Comme tous les mois, je reviens sur l’actualité de la bd numérique en trois rubriques : la « revue », pour faire le tour des actualités ; « l’enjeu », pour mettre l’accent sur une question ayant émergé durant le mois ; « la bd », pour promouvoir et commenter une oeuvre particulièrement plaisante.

La revue du mois : Cohl, Watch, Monde

Tout comme le mois d’avril, le mois de mai a été assez calme en matière d’actualités de la bande dessinée numérique. Quelques nouvelles intéressantes tout de même, à noter.

Le site Sequencity, outsider dans le domaine de la diffusion de bd numérisées, « fait peau neuve ». Quelques améliorations ici et là qui concernent, à première vue, surtout le design et l’ergonomie. Et c’est vraiment qu’à première vue les ouvrages ont l’air plus directement accessibles, les commentaires des libraires bien visibles… À raison, car il me semble que la principale originalité de ce portail est le côté conseil, qui vient ajouter aux fonctionnalités traditionnelles d’accès aux albums un savoir-faire « libraire » qui n’est pas toujours présent sur les autres plateformes. Ça se retrouve aussi dans le « tourniquet » des albums, simplifié.

Surtout, cette nouvelle ergonomie m’a amené à creuser un peu plus le contenu du site et j’ai repéré une section « gratuite » qui met en valeur, notamment, les bd nativement numériques éditées par BDZ Mag et les anciennes Diogene Editions d’Alex Baladi. On y trouve notamment deux ouvrages récents de l’excellent Fred Boot que je ne me lasse jamais de conseiller : le Special Origines et The Horny King. Côté Diogène, on s’intéressera à la rediffusion d’un vieux fanzine du siècle dernier sur le thème de la SF. Même si on reste encore dans des oeuvres du « paradigme papier », qui ont vocation à être imprimées (et à ce propos n’hésiter pas à acheter Special origines de Fred Boot en version imprimée), je ne peux que me réjouir de cette mise en évidence de projets, anciens ou nouveaux, de diffusion numériques d’oeuvres originales.

Pendant ce temps, le site lemonde.fr met en place une « matinale » : une application permettant aux abonnés de recevoir sur leur mobile les nouvelles du jour ainsi que, et c’est pour cela que j’en parle, un strip quotidien. Cinq auteurs ont été sollicités et proposent chacun leur webcomic strip : Lewis Trondheim, Fabcaro, Lisa Mandel, James et Jacques Azam. Comme souvent dans les projets numériques, il semble bien que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, et il est amusant de constater (mais ce n’est pas la première fois), que le bon vieux principe de strip quotidien poursuit son retour en force dans le contexte numérique (souvenons-nous de Trondheim et son Bludzee dès 2009). Lemonde.fr est, parmi les sites d’information français, le plus actif et le plus inventif en matière de bande dessinée, avec une vraie politique de blogging bd pertinente. Je regrette toujours un peu que les pure players de type Mediapart ou Rue89 ne laissent pas plus de place au dessin… Le dessin de presse numérique a besoin d’avancer en même temps que la bande dessinée numérique et que la presse en ligne.

Et pour terminer la tournée, l’annonce d’un projet : le projet Watch. Je suis d’habitude relativement sceptique face aux multiples projets « d’éditeurs » de bande dessinée numérique, mais celui-ci a retenu mon attention. Peut-être parce que, pour une fois, il ne prétend pas révolutionner la bande dessinée numérique et propose tout simplement « des bandes dessinées inédites disponibles sur tablettes » (oui, malgré l’évolution très lente des usages en France, les tablettes restent le Graal de la bd numérique). Et aussi parce que les conditions d’accès sont très clairement expliquées : un abonnement de 3€ par mois pour suivre les différents feuilletons en cours, et la possibilité de récupérer les oeuvres au format pdf. Une page présente les jeunes auteurs et une autre les séries. Il y a de la variété dans les styles, ce qui est aussi appréciable. Autrement dit, tout est clair et a priori plutôt sain et honnête (on ne se limite pas à l’économie de l’accès), on a déjà un aperçu du catalogue avec des auteurs certes peu connus, mais au moins des conditions claires ; et l’absence de prétention de l’ensemble qui met le contenu et les auteurs en avant est plutôt un bon point dans un entreprenariat numérique qui cherche sans cesse « l’innovation » dans un sens péniblement marketé. Le principe de l’abonnement qui avait prévalu pour Les Autres Gens et Professeur Cyclope fait toujours référence. Si le projet abouti, ce sera un des premiers éditeurs de bd numériques payantes. À suivre, donc…

L’enjeu du mois : former les acteurs au numérique ?

J’ai mis de côté au sein de ma tournée deux actualités qui vont me servir à illustrer l’enjeu du mois : faut-il former les acteurs de la bande dessinée et du livre au numérique ? C’est un vrai enjeu, tant pour les auteurs que pour les éditeurs. Et avant, deux rappels.

Le premier est plus ancien : je me souviens de ce numéro de Jade du printemps 2011 où Anthony Rageul essayait, dans un article dont le titre résumait le contenu, d’expliquer aux auteurs que « le numérique, c’est facile », tandis qu’autour de lui, dans les autres pages thématiques, lesdits auteurs de la revue proposaient, pour certains, des planches humoristiques plutôt critiques vis à vis du numérique (voire refusaient de traiter le « sujet du mois »).

Le second est récent : dans ses toujours très judicieuses « Vues Ephémères » de du9.org, Xavier Guilbert reprend quelques mots de Denis Bajram expliquant « Au fil des années, les auteurs se sont retrouvés de plus en plus à faire les scans, l’équivalent des bleus, les maquettes, la recherche des collaborateurs, la promotion… » et Xavier Guilbert d’ajouter plus loin, à propos du désinvestissement du numérique par les éditeurs : « De fait, les auteurs ont déjà quelques longueurs d’avance, ayant depuis bien longtemps investi blogs, forums en ligne et autres réseaux sociaux — bien plus que les éditeurs, culturellement toujours très attachés au papier. ».

L’impression laissée par la mise en relation de ces deux paroles d’auteurs, à quatre ans d’intervalle, est que le gros risque de la rencontre entre le numérique et les auteurs de bd est que d’un côté la création pure dans ce nouvel environnement leur apparaissent comme trop complexe, et que de l’autre le seul contact qu’ils aient avec la culture numérique soit pour rattraper ce « désinvestissement » de l’éditeur, en particulier côté communication, donc comme un choix contraint qui ne concerne qu’incidemment la création elle-même, plutôt ses â-côtés.

 

Ce qui m’amène à l’enjeu du jour : la question de la place des enjeux numériques dans la formation des acteurs, futurs auteurs et éditeurs. Certes, le métier d’auteur de bande dessinée est en partie un métier d’autodidactes. Parfois celui d’éditeur aussi. Mais tout de même, Anthony Rageul précise bien dans son article de 2011 que si « il n’est pas indispensable d’être programmeur pour être auteur de bande dessinée numérique », « il est impensable de ne pas posséder une solide culture numérique ». Et mine de rien, cette culture numérique, c’est aussi un apprentissage.

En ce sens, une initiative des deux professeurs de l’école Emile Cohl, Jérôme et Olivier Jouvray a attiré mon attention ; ne serait-ce parce que les frères Jouvray ne sont pas n’importe qui : ils ont eux-mêmes créés les premiers cours de bande dessinée numérique dans cette école d’art et ont été des acteurs importants des toutes premières créations. Leur bagage en la matière est donc conséquent. D’où une certaine surprise, initiale, face au type d’exercice qu’ils ont proposé à leurs élèves : revenir aux fondamentaux du… blogbd ! Je le formule ainsi mais il ne s’agit pas exactement de ça : l’idée est de diffuser sur un blog le résultat d’un exercice consistant à dessiner sa vie d’étudiant et d’aller à l’essentiel sans chercher à faire beau. Et, précisons-le, sans outils de dessin numérique. C’est en cela qu’il me semble qu’ils sont allés chercher du côté du blog : une forme de spontanéité d’écriture graphique, chercher à communiquer une anecdote de vie par le dessin direct plutôt que dessiner une oeuvre. Le tout destiné à être mis en blog, et les élèves ne s’y trompent pas, appelant ce cours « exercice de blog bd ». Ainsi, curieusement, les frères Jouvray prennent la culture numérique par ce qu’elle a de plus simple et de moins original, ce qui est à la fois dommage en terme de spécificité et savoir-faire numérique (mais on suppose que les élèves sont sensibilisés au multimédia dans un autre cours), mais peut-être judicieux pour démontrer que la création numérique est aussi quelque chose de simple, voire de très simple. L’ensemble donne un blog bd collectif un peu à l’ancienne (je parle des années 2005), avec parfois de belles pépites, même si peu d’innovation réelle mais, on l’aura compris : ce n’était pas le but.

La seconde actualité concernant la formation est cette annonce, via BDZ Mag : la création d’un « certificat de qualification professionnelle édition numérique », qui ne concerne bien sûr pas que la bd, mais la bd n’est pas le seul secteur de l’édition à rencontrer ce type de difficultés. C’est organisé par l’Asfored (association pour la formation professionnelle des métiers de l’édition ; j’ignore la place exacte de cette association dans le monde de l’édition) pendant les mois de mai, juin et juillet. Le programme passe en revue l’ensemble des enjeux de l’édition numérique : écosystème spécifique, ergonomie de la lecture, outils, aspects juridiques, modes de commercialisation. On est cette fois de l’autre côté de la barrière, côté éditeur, et cette fois, au contraire de l’exercice simplissime de Cohl, on est dans le dur des problématiques numériques, avec des cours comme « L’ergonomie et le design », « Le XML et ses enjeux pour l’éditeur » ou encore « Optimiser le projet : coéditions ou partenariats numériques ».

 

Pour résumer, ces deux initiatives sont comme des réponses aux questionnements d’Anthony Rageul et de Denis Bajram/Xavier Guilbert : d’un côté continuer à former des auteurs au fait que la culture numérique est une « simplicité », en partant de cette forme de diffusion ultra-simple qui est le blogbd-à-planches-scannées, forme qui ne demande, pour le coup, absolument aucune compétence technique. D’un autre côté inciter les éditeurs à s’emparer vraiment des questions numériques, à mettre les mains dans le « cambouis » de l’édition en ligne.

Bien sûr, ce type de formation est nécessaire si on souhaite que l’écosystème de l’édition numérique soit le même que l’écosystème de l’édition papier : un auteur qui se préoccupe surtout de création, de langage graphique, tandis que les enjeux techniques, juridiques et financiers, sont gérés par l’éditeur, qui est aussi là pour conseiller l’auteur sur sa création. Mais comme l’explique Denis Bajram dans la fin de la citation proposée par Xavier Guilbert, ce n’est pas cette direction que prennent les choses actuellement : « Si beaucoup d’auteurs se retrouvent à palier ce désinvestissement, ils apprennent aussi, de fait, le travail d’éditeur. Génération après génération. Bientôt ne survivront à cette sélection darwinienne que des auteurs capables d’être leur propre éditeur. Des auteurs qui pourraient donc se passer d’éditeurs. « . On en revient à une forme d’autodidactie de l’auteur, obligé d’apprendre tous les rudiments de la culture numérique. Tout dépend donc, finalement, du type d’écosystème que l’on souhaite mettre en place.

La bd du mois : The Boat de Matt Huynh and Sam Petty

Le choix a été relativement simple pour savoir quelle bande dessinée présenter ce mois-ci, l’une de mes découvertes se dégageant nettement des autres. Une fois n’est pas coutume, c’est d’une bande dessinée australienne dont il sera question aujourd’hui. Et on entre là dans de la bande dessinée numérique de grande qualité et très inventive : The Boat, de Matt Huynh et Sam Petty (en anglais uniquement).

Avant toute chose, il s’agit d’une adaptation : celle d’une des nouvelles du recueil de l’écrivain australien d’origine vietnamienne, The Boat, publié en 2008. Deux professionnels ont travaillé sur l’adaptation graphico-numérique : l’illustrateur Matt Huynh et l’ingénieur du son Sam Petty. Car cette adaptation de The Boat se propose comme une oeuvre totale qui exploite pour ainsi dire l’ensemble des potentialités traditionnelles de la création graphique numérique. Elle mêle le son au dessin, vous l’aurez compris, elle comprend des passages hypermédiatiques avec des liens vers quelques informations purement documentaires (photos, images d’archives), elle comprend quelques légères animations, elle alterne texte typographique d’un narrateur omniscient et dialogue en cases et en bulles, elle déconstruit la composition en faisant le choix, décidément de plus en plus intéressant au vu de récentes oeuvres, d’un long scrolling vertical… Les amateurs de minimalisme numérique diaporamesque jugeront peut-être que les deux auteurs en font trop… Mais il faut ajouter à cela que, même en-dehors de la prouesse technique, le style graphique est très élégant : une sorte de lavis de couches noires et grises, expressif, cherchant le contraste, et en accord avec la thématique sombre de l’ensemble. Et le tour de force est que, finalement, la réelle beauté plastique de l’oeuvre permet de faire oublier les artifices jaillissant des enceintes ou de l’écran.

L’histoire n’est donc pas un récit original mais trouve incidemment toute son actualité au moment où les enjeux d’immigration Nord-Sud refont surface auprès des médias et où le gouvernement conservateur Australien durcit encore ses lois anti-immigration. The Boat raconte le périple d’une jeune vietnamienne, Mai, ayant quitté son pays d’origine pour partir vivre en Australie. Bien sûr, le voyage n’est pas de tout repos, et Mai se lie d’amitié avec deux autres réfugiés, Quyen et son fils Truong, qui lui rappelle son propre père. The Boat est avant tout un récit de survie, d’aventures, où le sens mélodramatique vient souvent atténuer une lecture trop directement politique, finalement peu présente hors des hypermédias.

Ce qui change par rapport aux bandes dessinées numériques qu’on a l’habitude de voir ici ou là, c’est la densité romanesque, qui lui vient bien sûr de ses origines littéraires. Il s’agit bien d’un récit long : le lire en entier prend environ vingt minutes, et le suivre attentivement une trentaine. Parfois à mi-chemin entre le roman illustré et la bande dessinée, divisé en chapitres, The Boat est d’abord une immersion, et c’est là que l’exploitation numérique du son, de l’animation, du rythme de surgissement des images, joue à plein. Dès le départ les remous du bateau sont matérialisés par un balancement de l’image, et la teinte de l’arrière-plan varie avec l’ambiance. Les effets ont parfois quelque chose d’un peu automatique et attendu mais, là encore, si on accroche à l’histoire, ils ne se voient pas tant que ça et viennent plutôt impressionner, donner un sentiment de spectacle d’ombres.

Je termine avec les détails plus triviaux. Une oeuvre aussi complexe a été financée par Special Broadcasting Service (SBS), un des deux groupes publics audiovisuels australiens (http://www.sbs.com.au). Il s’agit d’une commande de la chaîne pour commémorer les quarante ans de la chute de Saïgon, la communauté vietnamienne étant visiblement assez importante en Australie. Ma méconnaissance totale du contexte de la bande dessinée en Australie ne me permet pas de remettre tout cela en situation, mais sur le strict plan de la création, c’est encore un partenariat fructueux entre un dessinateur et un groupe audiovisuel qui rappelle, aussi par ses accents historiques, la fiction Je vous ai compris de l’automne 2012, promue par arte.

Bref… Au-delà de ces questions de financement, je conseille vraiment la lecture de cette oeuvre qui vient rappeller les possibilités effectives de la création graphique numérique quand on veut sortir du schéma du strip quotidien ou du format court et proposer une véritable immersion romanesque, un créneau encore bien peu exploité à notre époque d’immédiateté, de triomphe du feuilleton et des formats blogs voire microblogs.

A découvrir aussi :

I’ve been watching you de ClemKle. Là aussi, on est dans une immersion très habile qui montre décidément que l’horreur et la bande dessinée numérique font plutôt bon ménage. Un Turbomédia comme je les aime, qui pense vraiment l’originalité du dispositif vis à vis du lecteur.

Romain le ventriloque de Gauvain Manhattan. Même s’il s’agit d’une production originellement destinée à être publié sous forme de livre imprimé, ce récit est une belle découverte.

Et je rappelle aussi la parution d’un nouveau webzine consacré aux rapports entre histoire et bande dessinée, décidément bien à la mode, Cases d’histoire. Le second numéro, qui vient de paraître, est consacré au nazisme dans la bande dessinée. Et je n’en parle pas que parce qu’ils ont mis un lien sur Phylacterium ! Le contenu, orchestré par Thierry Lemaire, n’apporte pas forcément de nouveautés sur le sujet mais a le mérite de donner un écho à des études ou des recherches en cours d’un domaine très dynamique actuellement.

2 réflexions au sujet de « Mai en numérique : la tournée mensuelle de Phylacterium »

  1. Tony

    Tu as peut-être vu les deux interminables (et stériles?) débats sur le profil Facebook de Gipo et sur le mien. On y discute possibilité d’un logiciel intuitif dédié à la bande dessinée numérique. J’y constate qu’on attend de l’ordinateur qu’il fasse tout quitte à s’enfermer dans des formats limités, alors qu’on accepte par ailleurs que le dessin et la narration demandent des compétences particulières… Incompréhensible! On prétend faire de la bande dessinée numérique mais on admet pas que cela demande des compétences particulières (pas forcément difficile à apprendre, au moins pour un niveau débutant ou une initiation en douceur, comme je l’expliquais dans Jade à l’époque et que tu mentionnes.) Je me permets de copier ci-dessous mon tout dernier commentaire du jour pour compléter tes propos:

    « Dans l’absolu, le logiciel idéal serait dédié à LA bd nuémrique et pas à UNE bd numérique. Une librairie de templates prédéfinis permettraient de créer des bd numériques dans les principaux formats standards (et pas un seul parmis les autres). Il laisserait quand même une latitude dans le paramétrage de ces formats. Exemple: un scroll n’aurait pas de point de départ par défaut, on pourrait choisir de le faire démarrer en haut ou en bas de la page. Il permettrait aussi de créer ses propres comportements interactifs. Exemple: avec une libraire de comportements prédéfinis aussi puissants et combinables que celles de Director. Tout ça lui donnerait une polyvalence suffisante, tout en restant dédié. Idéalement tout pourrait se faire via l’interface graphique, sans code. Par contre je ne parle pas de « simplicité » ou d’ « intuitivité », ce sont des notions piégeuses.

    En l’état actuel des choses, cela n’existe pas. Mais il me semble difficile se contenter des outils déiés actuels, trop restreints. Donc, en l’état actuel des choses, on ne peut en sortir que par le code (y compris si on utilise un outil non dédié et polyvalent comme Flash: il faut très vite coder).

    Dans tous les cas, qu’un super logiciel idéal existe ou non, il reste que des connaissances techniques restent nécessaires. Exemple: comprendre grosso-modo la structuration d’une page html vs la feuille de style, de la même manière qu’on voit grosso-modo comment fonctionne la quadrichromie, pour maîtriser le support, ne pas demander lui demander l’impossible. Au-delà de ça, pour en jouer aussi. Exemple: pour jouer avec la souris et le curseur, il faut être en mesure de comprendre les comportements et les différents états; pour proposer un curseur différents pour chaque état (survol, bouton enfoncé, bouton relâché), encore faut-il connaître a minima ce fonctionnement. »

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    1. mrpetch Auteur de l’article

      Pas vu, mais je vois le problème, et je pense que ça dépasse la BD : je crois c’est une question de perception des nouvelles technologies. On est soit dans le mythe de la « baguette magique » : la technologie permet de tout faire automatiquement ; soit dans le mythe de la contrainte : la technologie est une limite à la créativité.
      Je crois que c’est normal que cette perception change lentement, il faut du temps et des générations nées avec la technologie. En attendant… Je te rejoins, de toute façon : il faut un minimum de connaissances, pas forcément techniques, mais au moins « culturelles » ; comprendre ce qui est faisable, avec quel outil, etc…

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